Aller au contenu principal
 

La sécheresse oculaire

Très gênante et parfois douloureuse au quotidien, la sècheresse oculaire est de plus en plus fréquente. Identifiez ses symptômes et prenez connaissance des solutions proposées par la Bellecour Vision Clinic pour traiter cette pathologie.

Qu’est-ce que la sècheresse oculaire ?

Très fréquente (près d’un tiers de la population adulte) et très désagréable, la sècheresse oculaire, aussi appelée « syndrome des yeux secs » regroupe un ensemble de symptômes provoqués par la diminution de la qualité et/ou de la quantité des larmes.

Quels sont les symptômes de la sècheresse oculaire ?

La sècheresse oculaire se manifeste par de nombreux symptômes dont les plus fréquents sont :

  • Sensations de brûlure, de picotement ou de démangeaison des yeux
  • Yeux rouges, voire paupières rouges
  • Sensibilité accrue à la lumière
  • Sensation de corps étranger dans l’œil, grains de sable…
  • Vue troublée, sensation de moins bien voir
  • Difficulté à porter ses lentilles de contact, voire à les enlever en fin de journée (elles restent collées sur l’œil). C’est souvent l’une des raisons pour lesquelles les porteurs de lentilles souhaitent se faire opérer, ils ne supportent plus leurs lentilles de contact
  • Gêne le matin, difficulté à ouvrir les yeux qui semblent collés
  • Yeux qui larmoient lorsqu’il y a du vent ou qu’il fait froid
  • Les personnes qui souffrent de cette pathologie ressentent souvent le besoin de plisser fort les yeux, de se frotter les paupières

Comment se fait le diagnostic de la sècheresse oculaire ?

Le diagnostic se fait à l’interrogatoire du patient et grâce à certains examens spécifiques, entre autres :

  • Le « Break Up Time » qui permet, après l’instillation de quelques gouttes de fluorescine dans l’œil, de voir le film lacrymal et son temps de rupture.
  • Le test de Schirmer qui permet d’évaluer la quantité de larmes dans l’œil en y plaçant une petite bandelette de papier buvard.

On peut également utiliser un appareil étudié spécialement pour détecter la sècheresse oculaire : le Lipiview. En quelques minutes, cet examen indolore permettra de mesurer l’épaisseur de la couche lipidique, d’étudier le clignement de vos yeux et permettra d’avoir une imagerie de grande qualité de la structure de vos glandes de Meibomius. Cet examen est proposé systématiquement à nos patients de la Bellecour Vision Clinic et fait partie de notre bilan pré-chirurgical.

Quelles sont les causes de la sècheresse oculaire ?

Des yeux en bonne santé ont des cornées bien hydratées et bien lubrifiées. On ne ressent aucune gêne lors du passage de la paupière sur la cornée, ni sensation de sècheresse, ni besoin de ciller plus souvent que d’habitude.

Ce confort est possible grâce :

  • Aux glandes lacrymales : responsables de la quantité de larmes, leur rôle est d’hydrater et protéger la cornée en permanence.
  • Aux glandes de Meibomius : petites glandes sébacées situées dans l’épiderme des paupières, elles sont responsables de la qualité des larmes. Elles sécrètent un corps gras qui s’ajoute aux larmes pour en éviter l’évaporation. Grâce à elles, les larmes hydratent, oxygènent et lubrifient la cornée.

Ces deux types de glandes doivent fonctionner de façon optimale pour assurer la bonne santé de la cornée, or, plusieurs facteurs peuvent les affecter, les boucher ou réduire leur production :

Des facteurs biologiques :

  • L’âge : les glandes lacrymales s’atrophient avec l’âge, plus particulièrement chez les femmes
  • Certaines maladies (maladies auto-immunes, rosacée, psoriasis…)
  • Fermeture incomplète des paupières et clignement peu fréquent des yeux.

Des facteurs environnementaux :

  • La pollution/la sècheresse de l’air/le vent/la climatisation
  • Temps passé à regarder des écrans : réduction du clignement des yeux
  • Prise de certains médicaments (anti-acnéiques, anti-dépresseurs…)
  • L’utilisation prolongée de lentilles de contact.

Des facteurs chirurgicaux :
Certaines chirurgies de la cornée diminuent transitoirement la sécrétion lacrymale car elles sectionnent les nerfs cornéens qui jouent un rôle dans le réflexe cornéo-lacrymal. La glande lacrymale produit donc moins d’eau.

Faut-il traiter la sècheresse oculaire ?

Il n’y a pas d’urgence à traiter cette pathologie. C’est la gêne ressentie qui motive la consultation. En revanche, si elle n’est pas traitée et que les causes ou habitudes néfastes ne sont pas rééduquées, la cornée peut s’irriter, la sècheresse va s’installer, voire s’aggraver et devenir gênante au quotidien.

Si jamais vous envisagez une chirurgie réfractive (myopie, astigmatisme, hypermétropie, presbytie), traiter la sècheresse préalablement à ce geste va être une condition sine qua non. En effet, les résultats de la chirurgie seraient compromis si elle était effectuée sur un œil sec.

Quel est le traitement de la sècheresse oculaire ?

Le traitement se fera en fonction des causes retrouvées lors du bilan, mais quel que soit le traitement proposé, la rééducation en sera une part importante. Pour les sècheresses peu sévères, la prescription de larmes artificielles pour augmenter la lubrification de la surface oculaire permettra de retrouver un certain confort.

On insistera sur l’hygiène des paupières qui permet d’éviter que les petites glandes ne se bouchent et ne puissent plus remplir leur fonction. Si un dysfonctionnement des glandes de Meibomius (DGM) est la cause de la sècheresse, un traitement très intéressant, le LipiFlow, pourra être proposé. Il s’agit d’un appareil qui va déboucher ces petites glandes des paupières en une dizaine de minutes grâce à des pulsations thermiques.

En pratique, le patient est assis confortablement lors du traitement et il reçoit une goutte de collyre anesthésiant dans chaque œil. Tout en protégeant l’œil et la cornée, l’appareil est installé sur les yeux. Il va masser les paupières tout en diffusant de la chaleur (chaleur et pression sont régulées par des capteurs). Ce faisant, le meibum obstrué est liquéfié et poussé hors des orifices de la glande. Ce traitement est parfaitement indolore et inoffensif pour les différentes structures de l’œil. 80% des patients traités ressentent une amélioration de leur état.